Chirurgie réparatrice de la poitrine : Les différentes possibilités
Les cas les plus courants de chirurgie réparatrice de la poitrine sont la reconstruction mammaire et l’hypertrophie des seins. Vous voulez en savoir plus sur les deux techniques de chirurgie réparatrice mammaire et comment se déroulent-elles, lisez donc ce qui suit.
Chirurgie réparatrice de la poitrine : Qu’est-ce que c’est ?
La chirurgie réparatrice de la poitrine recouvre deux domaines principaux. Le premier domaine est pathologique mais non cancéreux à savoir l’hypertrophie mammaire. En effet des patientes ayant de très gros seins, et qui sont gênées par leur volume, sans pour autant souffrir de maladies liées. Le deuxième domaine est celui de la reconstruction mammaire qui peut se faire soit après l’ablation du sein dans le cas d’un cancer, ou de malformation grave du sein ou thoracique
Pour traiter l’hypertrophie mammaire, sachez d’abord qu’il s’agit d’une pathologie qui est plus fonctionnelle du moment que c’est le volume du sein qui a des conséquences négatives sur le dos, le poids etc. Des gênes qui nécessitent donc une intervention de réduction. Cette diminution du volume des seins dure en moyenne deux heures, avec 24 heures d’hospitalisation. Les cicatrices sont autour du mamelon, mais elles peuvent aussi être verticales entre le mamelon et le sillon sous mammaire, et parfois horizontales.
Chirurgie réparatrice de la poitrine pour la reconstruction
Il existe plusieurs moyens pour cela. Le plus simple est la mise en place d’une prothèse, qui sera recouverte de manière à ce qu’elle soit bien camouflée par des lambeaux qui sont des palettes de peaux transférées avec un muscle. Il y a aussi des transferts de micro chirurgicaux. Il s’agit de prélever des palettes de peaux et de graisse souvent au niveau du ventre, et les vaisseaux qui assurent la vascularisation de cette palette pour ensuite transférer cette dernière au niveau du thorax pour reconstruire le sein. Les vaisseaux sont ensuite rebranchés de manière à ce que tout cela vive. Une technique qui donne des résultats assez extraordinaires. Qui plus est, sans prothèse, cette technique ne provoque pas de délabrement musculaire.
L’acte chirurgical, quel est-il exactement ?
Pour la réduction mammaire, il faudrait redessiner l’enveloppe cutanée et de ce fait éliminer de la peau. Il va donc y avoir des cicatrices : D’abord autour du mamelon ; puis, si l’on est amené à enlever une quantité de peau un peu plus importante, des cicatrices verticales (entre le mamelon et le sillon sous mammaire) ; puis, si l’on va éliminer davantage, des cicatrices horizontales dans le sillon sous mammaire. En plus de la glande il est possible d’enlever jusqu’à un kilo de matière. Pour le traitement de la ptose, sans problème d’excès de volume, seule la peau est enlevée. Les cicatrices seront les mêmes que pour l’opération de réduction, selon la quantité réduite. En général c’est une cicatrice en forme “d’ancre”.
Les techniques de reconstruction mammaire par la chirurgie réparatrice
Il existe de nos jours plusieurs techniques de chirurgie réparatrice du sein. Toutes ces techniques demandent entre deux et trois étapes : la reconstruction du galbe du sein, la symétrie de l’autre sein, puis, sous anesthésie locale, la reconstruction de l’aréole et du mamelon.
Les interventions seront espacées l’une de l’autre de trois mois environ. Le choix de la technique dépendra de la taille du sein, de la qualité et de la quantité de la peau abîmée par la radiothérapie
La reconstruction mammaire par prothèse
A qui est-elle destinée ?
L’intervention concerne les femmes qui ont des seins petits ou moyens, et dont la peau est assez souple. La prothèse est placée sous le muscle pectoral.
Les Avantages :
L’opération est plus rapide, et les suites opératoires plus simples. Elle ne crée pas de cicatrice supplémentaire, car le chirurgien va inciser au même endroit que la fois précédente.
Les Inconvénients :
La prothèse peut se rompre (silicone) ou se dégonfler (sérum), former des vagues ou des plis ou durcir jusqu’à former une coque exigeant son retrait. De plus, les deux seins ne vieillissent pas au même rythme et il faudra peut-être remplacer la prothèse tous les dix à quinze ans.
La reconstruction mammaire par grand dorsal
A qui est-elle destinée ?
Cette méthode de chirurgie réparatrice des seins est valable pour les femmes dont la quantité ou la qualité de peau est insuffisante. Un lambeau (peau, vaisseaux, muscle) est prélevé dans le dos sous l’omoplate, puis modelé à la place du sein. Si la poitrine est importante, une prothèse ou des cellules graisseuses sont ajoutées.
Les avantages
La symétrie avec l’autre sein n’est pas toujours nécessaire. Le résultat est stable dans le temps et, en l’absence de prothèse, naturel. De plus, le risque de nécrose est très faible.
Les inconvénients
Les cicatrices se trouvent dans le dos et sur le sein. Les suites opératoires sont douloureuses, notamment au niveau du dos. L’inconfort persiste plusieurs semaines. D’ailleurs, le bras concerné perd un peu de force musculaire. Enfin, il existe un risque d’hématome et de lymphocèle dans le dos.
La reconstruction mammaire par grand droit
Pour qui ?
L’intervention est destinée pour les femmes qui ont du ventre et dont la quantité de peau au niveau de la poitrine est insuffisante. Le muscle abdominal (grand droit), la peau et la graisse du ventre vont remodeler le sein. Une plaque en métal sera posée au niveau du ventre pour solidifier la paroi abdominale fragilisée.
Avantages
L’aspect du sein est naturel, et le ventre devient plat.
Inconvénients
L’intervention est lourde et demande jusqu’à dix jours d’hospitalisation. Les cicatrices sont importantes, et une nécrose partielle du lambeau est tout à fait possible. La paroi abdominale est fragilisée, gênant longtemps ou même définitivement, les mouvements qui sollicitent le ventre.
La reconstruction mammaire par DIEP
Pour qui ?
L’intervention est pratiquée sur celles qui ont suffisamment de ventre. Le chirurgien prélève la peau et la graisse du bas du ventre ou de la fesse avec, pour l’irriguer, une artère et une veine, et l’emmener au niveau du sein, en rebranchant l’artère et la veine au niveau du thorax
Les avantages
Le résultat est naturel, et le sein reconstruit évolue normalement. Le ventre devient plat et le muscle abdominal est conservé. Il y a peu ou pas de douleurs postopératoires.
Les inconvénients
L’opération Deep Inferior Epigastric Perforator (DIEP) est longue. La cicatrice de 30 cm située au-dessus du pubis et autour du nombril est inconfortable. Il est Impossible de dormir sur le ventre pendant plusieurs semaines. Cette opération nécessite une parfaite maîtrise chirurgicale.
Quelle que soit l’opération choisie, la reconstruction du sein n’a pas d’impact sur la rechute locale ou métastatique de la maladie. Il est exceptionnel qu’elle gêne la guérison des seins.